mercredi 21 février 2007

Deux revirement de position

J'ai l'impression que ces derniers temps, Microsoft et son gentil patron (Steve Balmer) paniquent un peu et, implicitement, admet que Linux est un concurrent sérieux y compris sur les bureaux.

Il n'y a pas si longtemps (moins de 2 ans), Steve déclarait qu'avec Linux, «on se croirait retourné au temps de Windows 95». Que dit-il aujourd'hui à propos de Vista ?

« La sortie d'un nouveau Windows n'est pas forcément l'occasion d'une spectaculaire hausse de revenus. Mais si nous n'avions pas des sorties exceptionnelles, le marché du PC enregistrerait une baisse et/ou il y aurait une percée de Linux, du Mac et de ce genre de choses »

C'est à dire que si Linux n'était confronté qu'avec Windows XP, il pourrait faire une percée. En moins de deux ans, Linux passe du statut de Windows 95 à celui de «capable de manger du Windows XP»[1]. En deux ans donc, l'ergonomie Linux gagne 6 ans de développement de Microsoft.
Ce n'est d'ailleurs pas loin d'être faux. D'expérience, je peux dire qu'il y a 3 ans, Linux était inutilisable pour le commun des mortels. Aujourd'hui, je dis qu'il est plus simple que Vista.


Deuxième reconnaissance du succès de Linux face à Windows, encore par Steve Balmer :

« Nous obtenons de très bons résultats face à Linux dans le domaine des ordinateurs de bureau et des serveurs, [...] »

Il n'est apparemment plus question de dire que Linux est hors course. Windows Vista n'est que «très bon» face aux solutions Linux.


Et enfin, ce retour en arrière spectaculaire :

« Nous sommes plus chers, mais nous rendons de meilleurs services »

Fini le temps (d'il y a 2 mois) où Microsoft plaidait que Linux revenait à terme plus cher que Windows.

Je commence à croire que le futur est réellement en marche. µ

Surtout quand on associe ça au fait que, toujours de l'aveu même de Steve Balmer, le déploiement de Vista suivra les ventes d'ordinateurs neufs, et que celles-ci ne connaîtront pas d'augmentations vraiment significatives du fait de la sortie de Vista. En d'autres termes : tout le monde s'en fout de Vista (sous-entendu, XP est déjà parfait), et ceux qui l'achètent, c'est parce qu'ils sont forcés de l'acheter.

Apparemment, cela est confirmé (mais je ne me souviens plus de la source) par le fait que Vista n'a vendu que 60% de ce que XP avait vendu durant le même temps.

Terminons par un syllogisme : les faits sont que pour la majorité des gens, Vista n'apporte rien de capital à XP, or d'après Microsoft, Linux est une alternative tout à fait crédible à XP; donc pour la majorité des gens, Linux est prêt.




[1] Avis à qui serait encore sous Windows XP : Steve Balmer vous dit qu'une migration vers Linux ne devait pas être une si grande déception que ça.

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