mardi 12 juin 2007

It's not a bug : it's a feature !

Lorsqu'on considère une sphère gazeuse (càd une distribution homogène de masse) assez dense, il se passe qu'en calculant son champ de gravitation à l'aide des équations de la relativité générale, on tombe sur des absurdités du type que le champ devient infini au centre.

Le monsieur Joudrain de la physique dirait que cette circonstance prouve que la théorie de la relativité générale est fausse. Seulement, les physiciens trouvent que cette théorie est vachement sympa pour plein de raisons; donc on ne va pas dire qu'elle produit des fautes, on va dire qu'elle prévoit l'existence de trous noirs.

Ensuite, on va faire quelque chose de génial. À l'instar des astronomes qui disent qu'ils cherchent de la vie sur Mars pour justifier leurs dépenses aux yeux du grand public, les physiciens vont justifier leurs efforts sur un truc aussi manifestement faux qu'un trou noir en téléphonant au scénariste de Star-Trek pour lui dire « wèèè fieu, on a une courbure bizarre, un vortex temporel, un trou de ver, des tunnels inter-dimensionnels et tout le bataclan » ...
et puis de temps en temps, on publie un article et quelque super-images pour dire qu'il y a un trou noir géant au centre de la galaxie, pour faire rêver le contribuable qui paye la recherche.


Mais pourquoi on s'intéresse réellement aux trous noirs ? L'existence de trous noirs dans la théorie d'Einstein est la marque d'une faute interne à la théorie. Cela montre déjà que la théorie est fortement falsifiable au sens de Popper, vu qu'on peut décrire une expérience qui va *certainement* contredire la théorie.
De plus, cela nous montre les limites de la théorie. Et c'est ça qui est génial : la théorie elle-même nous montre ses propres limites. On connaît l'ordre de grandeur de l'intensité d'un champ de gravitation qu'il faut pour que la relativité ne soit plus suffisante ! C'est une indicateur fort de la direction à prendre pour trouver une meilleur théorie.

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